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La rentrée; deux côtés à une médaille.

C’est la rentrée. Un nouveau départ, des retrouvailles, des nouvelles rencontres et un moment excitant pour certains.


Pour certains…


Parce que pour d’autres, ça peut être anxiogène, stressant, voir même paniquant, la rentrée.


Pis toi, comment ça se passe chez vous?


De mon côté, je me remémore ces années au secondaire ou même au primaire, au cégep et la journée de la rentrée à l’école professionnelle. La panique, à chaque premier jour. La perte de contrôle, la nouveauté, la désorientation, le sentiment d’être si petite dans un environnement rempli de “trop”. Trop de bruits, trop de gens, trop de lumières, trop de tout en fin de compte.


La petite boule qui grossit tranquillement dans la gorge, jusqu’à devenir tellement grosse que la respiration devient difficile et que les larmes montent toutes seules. Faut que ça sorte à un moment.


J’ai un peu ce traumatisme face aux écoles. Encore pire avec les écoles secondaires. J’y ai vécu tellement de mauvais souvenirs ; intimidation, harcèlement, menaces, abus. Par des gens de mon âge. Des gens que je croyais être des amis.


Dans quelques jours, ce sera au tour de ma fille de faire sa grande entrée dans le monde scolaire. J’essaie de me réjouir. J’essaie d’être enthousiaste à l’idée de magasiner ses effets scolaires. J’essaie fort. Tellement fort.


Mais je suis pas capable.


J’ai peur. Tellement peur. Une peur visceral. Qui me fait mal jusqu’en dedans.


Je souhaite que mes enfants n’aient jamais à vivre ne serait-ce qu’un millième de ce que je peux avoir endurée. Je souhaite qu’elles aient de véritables amis sur qui compter. Je souhaite que leurs années à l’école soient douces et que la seule chose qu’elles trouveront difficile soit le test bip bip. Je souhaite qu’elles reviennent à la maison avec le sourire et non pas la boule au ventre. Je leur souhaite tout le contraire de mon expérience.


J’ai l’air dramatique. J’en suis bien consciente, mais une des phrases que j’ai entendue le plus souvent dans les dernières années est la suivante: “les enfants, c’est méchants”. Attention, ces mots ne sont pas les miens, mais bien ceux que j’ai entendu de la bouche d’autres personnes.


Il est temps de changer ça. Notre mentalité face à cette phrase, mais aussi ce qu’elle cache derrière elle.


Il est temps d’apprendre à nos jeunes qu’être le méchant de l’histoire, c’est loin d’être winner. Que s’acharner sur une personne peut rendre sa vie vraiment misérable et ce, même 10-15-20 ans après. Qu’un commentaire dégradant, même si c’est “juste une blague” peut briser le peu de confiance qu’une personne possède.


On doit leur apprendre qu’être l’oreille qui écoute, la main tendue pour aider ou le p’tit rayon de soleil dans la journée grise de quelqu’un peut faire toute la différence.


À toi, le parent qui appréhende le grand retour à l’école, sache que je te comprends. Sache que je suis à cette étape aussi et que tout ce qu’on peut faire, c’est d’inculquer les bonnes valeurs à nos enfants. Inculquer et espérer que plus de familles pensent à faire pareil. Les accompagner dans ce long cheminement qu’est le parcours scolaire. D’être l’oreille qui écoute, les yeux qui remarquent, la main qui se tend.

 
 
 

1 commentaire


Anonyme
22 août

Ton texte m’a vraiment touché. Je comprends à quel point ça peut être difficile de revivre des souvenirs d’école qui ont laissé des blessures. Mais je crois sincèrement que, même si ces épreuves t’ont marquée, elles font aussi partie de la force que tu portes aujourd’hui.


Les épreuves, aussi lourdes soient-elles, façonnent la personne qu’on devient. Elles nous forgent, elles nous donnent une sensibilité et une profondeur que d’autres n’auront peut-être jamais. C’est grâce à ce que tu as traversé que tu es capable aujourd’hui de voir les choses autrement, d’avoir cette lucidité et ce désir de bâtir un monde plus doux pour tes enfants.


Tu transformes ton vécu en quelque chose de positif : une force, une vigilance, une…


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